Bonjour, hier c'était journée groupe de soutien et visite chez le psychologue. Grosse journée donc, voilà pourquoi je n'ai pas publié car quand je reviens de là, il s'est passé tellement de choses que j'en reviens généralement complètement lessivée et avec un super mal de crâne. Le temps de décanter toutes les expériences qu'on partagent entre nous et toutes les informations données par la psychiatre et les psychologues pour pouvoir faire nos exercices et nos "devoirs" de gestions des émotions.
Dur moment à passer pour moi hier car je suis en train de perdre une personne à qui je me suis énormément attachée quand j'étais à l'hôpital mais qui s'éloigne de moi à cause de sa pathologie propre, ça me fait énormément de mal et avec le psychologue, on travaille en ce moment sur le fait de le laisser s'en aller sans que ça soit une catastrophe pour moi car j'avais vraiment fusionné avec cet ami mais qui n'est pas vraiment capable de me donner tout ce que j'attends de lui. Mon psy dit que j'ai gardé mes attentes envers lui identiques alors que le lien s'étire et qu'il l'éloigne donc d'un certain côté, mes attentes deviennent de plus en plus disproportionnées par rapport à la situation et que ça me fait de plus en plus de mal. Il m'a aidé à me poser les bonnes questions par rapport à cette situation que franchement, je n'arrivais pas à me poser moi-même: Est-ce que mes attentes peuvent être comblées par cette personne maintenant et pourront l'être sur le long terme? Est-ce que cette relation me rassure maintenant et pourra-t-elle le faire sur le long terme?
Comme la réponse à toute ses questions est "non", je sais ce qu'il me reste à faire même si je n'en ai pas envie: je dois faire mon deuil. Maintenant que j'ai fait les cheminements dans ma tête, je me sens un peu plus soulagée même si je ne me sens pas encore prête à le faire, en tout cas, j'ai moins l'impression de devenir folle et me sens moins nerveuse et angoissée.
Voilà, fini la petite parenthèse perso, vous allez me demander, et qu'est-ce qu'on y fait dans ce groupe finalement?
On travaille sur la gestion des émotions donc dans un premier temps il faut arriver à reconnaitre les émotions qui nous envahissent car, pour ma part, je pleure très souvent, mais je pleure quand je suis triste mais aussi quand je suis en colère, quand je me sens idiote, quand je suis fatiguée, quand je suis très heureuse... Pour cela il faut prendre le temps de se poser et de s'observer, d'abord dans des situations faciles puis dans les situations qui pausent problèmes. Ensuite il faut essayer de décrire ce que l'on ressent: les émotions, mais aussi les sensations internes (j'ai chaud, j'ai une boule dans le ventre...).
Troisième étape, il faut "participer", c'est à dire agir mais pas de manière réflexe comme on fait tout le temps, il faut essaye de faire quelque chose qui nous soulage rapidement mais aussi penser au long terme, ne pas faire quelques choses qui nous soulage là maintenant mais qui sur le long terme nous détruit (genre boire, se mutiler, faire des achats compulsifs...) Il faut réfléchir à des solutions alternatives qui nous aident sans nous faire du mal ensuite.
On doit faire toutes ces actions (observation, description, participation) sans se juger, sans se dire qu'on est nul ou qu'on aurait dû faire autrement... De manière consciente, donc pas faire les choses machinalement mais en faisant une chose à la fois en étant concentré sur ce que l'on fait (genre, quand je mange, je ne regarde pas la télé en même, je prends le temps d'apprécier chaque aliment, quand je fais la vaisselle, je me concentre sur ce que je fais, je ne pense pas à la liste des courses que je dois faire, quand je me tracasse pour un truc, ben je ne fais rien en même temps, je prends le temps de réfléchir à la chose qui me tracasse...) et au final, agir efficacement: calmer l'émotion mais sans faire une chose qui sera destructive au final.
Les psy ont expliqué aussi qu'il faut beaucoup s'entrainer pour chacune des étapes que j'ai souligné car pour changer un réflexe il faut beaucoup travailler, le réflexe c'est comme une bande d'autoroute, l'émotion nous amène directement sur une action qui soulage mais comme on a emprunté au moins 1000 fois cette autoroute, il est difficile de lâcher l'autoroute dans un premier temps puis ensuite on doit arriver à prendre une autre route qu'on ne connait pas, qu'on ne maitrise pas ce qui est hyper difficile. Conclusion, beaucoup s'entrainer et d'abord sur des situations faciles ou avec des personnes avec qui on est à l'aise pas tester dans une situation de crise sinon c'est l'échec assuré. Il faut répéter et répéter les essais et si on foire, ben c'est normal, on ne réussi pas à chaque fois, ne pas oublier les fois où ça a fonctionné et se braquer sur un échec.
Dur moment à passer pour moi hier car je suis en train de perdre une personne à qui je me suis énormément attachée quand j'étais à l'hôpital mais qui s'éloigne de moi à cause de sa pathologie propre, ça me fait énormément de mal et avec le psychologue, on travaille en ce moment sur le fait de le laisser s'en aller sans que ça soit une catastrophe pour moi car j'avais vraiment fusionné avec cet ami mais qui n'est pas vraiment capable de me donner tout ce que j'attends de lui. Mon psy dit que j'ai gardé mes attentes envers lui identiques alors que le lien s'étire et qu'il l'éloigne donc d'un certain côté, mes attentes deviennent de plus en plus disproportionnées par rapport à la situation et que ça me fait de plus en plus de mal. Il m'a aidé à me poser les bonnes questions par rapport à cette situation que franchement, je n'arrivais pas à me poser moi-même: Est-ce que mes attentes peuvent être comblées par cette personne maintenant et pourront l'être sur le long terme? Est-ce que cette relation me rassure maintenant et pourra-t-elle le faire sur le long terme?
Comme la réponse à toute ses questions est "non", je sais ce qu'il me reste à faire même si je n'en ai pas envie: je dois faire mon deuil. Maintenant que j'ai fait les cheminements dans ma tête, je me sens un peu plus soulagée même si je ne me sens pas encore prête à le faire, en tout cas, j'ai moins l'impression de devenir folle et me sens moins nerveuse et angoissée.
Voilà, fini la petite parenthèse perso, vous allez me demander, et qu'est-ce qu'on y fait dans ce groupe finalement?
On travaille sur la gestion des émotions donc dans un premier temps il faut arriver à reconnaitre les émotions qui nous envahissent car, pour ma part, je pleure très souvent, mais je pleure quand je suis triste mais aussi quand je suis en colère, quand je me sens idiote, quand je suis fatiguée, quand je suis très heureuse... Pour cela il faut prendre le temps de se poser et de s'observer, d'abord dans des situations faciles puis dans les situations qui pausent problèmes. Ensuite il faut essayer de décrire ce que l'on ressent: les émotions, mais aussi les sensations internes (j'ai chaud, j'ai une boule dans le ventre...).
Troisième étape, il faut "participer", c'est à dire agir mais pas de manière réflexe comme on fait tout le temps, il faut essaye de faire quelque chose qui nous soulage rapidement mais aussi penser au long terme, ne pas faire quelques choses qui nous soulage là maintenant mais qui sur le long terme nous détruit (genre boire, se mutiler, faire des achats compulsifs...) Il faut réfléchir à des solutions alternatives qui nous aident sans nous faire du mal ensuite.
On doit faire toutes ces actions (observation, description, participation) sans se juger, sans se dire qu'on est nul ou qu'on aurait dû faire autrement... De manière consciente, donc pas faire les choses machinalement mais en faisant une chose à la fois en étant concentré sur ce que l'on fait (genre, quand je mange, je ne regarde pas la télé en même, je prends le temps d'apprécier chaque aliment, quand je fais la vaisselle, je me concentre sur ce que je fais, je ne pense pas à la liste des courses que je dois faire, quand je me tracasse pour un truc, ben je ne fais rien en même temps, je prends le temps de réfléchir à la chose qui me tracasse...) et au final, agir efficacement: calmer l'émotion mais sans faire une chose qui sera destructive au final.
Les psy ont expliqué aussi qu'il faut beaucoup s'entrainer pour chacune des étapes que j'ai souligné car pour changer un réflexe il faut beaucoup travailler, le réflexe c'est comme une bande d'autoroute, l'émotion nous amène directement sur une action qui soulage mais comme on a emprunté au moins 1000 fois cette autoroute, il est difficile de lâcher l'autoroute dans un premier temps puis ensuite on doit arriver à prendre une autre route qu'on ne connait pas, qu'on ne maitrise pas ce qui est hyper difficile. Conclusion, beaucoup s'entrainer et d'abord sur des situations faciles ou avec des personnes avec qui on est à l'aise pas tester dans une situation de crise sinon c'est l'échec assuré. Il faut répéter et répéter les essais et si on foire, ben c'est normal, on ne réussi pas à chaque fois, ne pas oublier les fois où ça a fonctionné et se braquer sur un échec.